Coucou les poussins ! Quatre semaines se sont passées depuis mon précédent post et on peut dire qu’il s’en est passé des choses. On ne s’en rend pas bien compte lorsque lorsqu’on est extérieur à ce milieu, mais en prépa, chaque jour est compté. On ne les compte pas tel un prisonnier pour savoir combien de jours il nous reste à tirer, détrompez-vous, on compte davantage le nombre de jours accomplis en prépa. Pour vous donnez un exemple, début octobre, lorsque mes copines de chambre et moi avons réalisé que cela faisait un mois que nous étions en prépa, nous nous sommes tout bonnement applaudies et puis nous avons convenu d’un apéritif dans les jours qui ont suivi. Ce sont ces petits moments, anodins certes qui nous pousse à continuer, pour pouvoir se féliciter chaque mois d’avoir tenu encore un.
J’ai trouvé une représentation plutôt métaphorique de ce que représente ces mois d’hypokhagne : c’est comme si nous étions toutes enceintes (ou enceints, il y a des garçons tout de même ne l’oublions pas !). Je m’explique, la première année dure neuf mois, neuf mois durant lesquels on souffre, on ne fait presque plus rien, où l’on ressent des moments de joies, etc… Pour tous ceux qui hésitent à aller en prépa, n’écoutez pas ceux qui vous disent »Il faut être fou ! « , « Tu n’as plus de vies sociales pendant tout le temps de la prépa ! « . Certes, ils ont raison sur le fond, il faut être un peu taré, la vie sociale n’est pas à son maximum (mais on en a un petit peu quand même) mais posez vous cinq minutes et réfléchissez au bonheur que cela vous procurera au bout de ces neufs mois qui ne représentent rien dans une vie, lorsque vous pourrez dire à tout le monde, haut et fort, que vous avez fait une année en prépa ! Et peut être même qu’au bout de cette petite année, l’idée folle vous viendra de repartir pour neuf mois !
Cela fait maintenant, deux mois que je suis rentrée en hypokhâgne et je ne regrette absolument pas ! Pour tout vous avouer, j’étais très réticente lorsque j’étais en terminale à entamer ce cursus, mes parents m’ont plutôt forcé la main mais pour le moment je ne regrette absolument pas . Il ne faut pas s’y tromper, la masse de travail est très impressionnante, il peut vous arriver d’avoir plus de cinq devoirs sur table dans une même semaine. Par exemple, la semaine avant les vacances, j’ai du faire face à un contrôle d’allemand sur 40 pages d’un précis de grammaire, un contrôle d’anglais sur des notions de grammaire également, une dissertation en IEP (c’est pour préparer sciences po, cela fera l’objet d’un article prochainement), une dissertation en histoire et enfin une khôle en géographie. C’est usant, stressant, cela demande beaucoup de concentration, il ne faut pas croire que l’on ne pleure pas devant cette masse de travail, mais il ne faut pas s’arrêter à ces premiers aspects. Je trouve que ce que l’on nous demande d’apprendre est vraiment très intéressant. S’i l’on met de côté les contrôles de grammaire dans lequel je ne vois pas de grand intérêt pour le moment, ce que l’on doit réviser pour les devoirs sur table ne semble pas inutile. Par exemple, lorsque j’ai du travailler pendant plusieurs soirée mes notes du cours sur la Seconde République en France, il est vrai que c’était fatiguant mais à la fin on a vraiment l’impression d’avoir appris beaucoup de choses .
Et puis la prépa, ce n’est pas que les contrôles, il y a les cours aussi. Je ne vais pas vous mentir, pour attirer tout le monde en prépa littéraire , tous les cours ne sont pas intéressants. Mais je trouve qu’une grande partie l’est vraiment. En histoire, par exemple, j’avais l’impression qu’au lycée, tout se résumait aux deux guerres mondiales et à ce qu’il se passait ensuite. En prépa , on apprend ou réapprend ce qu’il s’est passé avant. Le 18ème et le 19ème siècle étaient des époques dans un brouillard total il y a encore quelques semaines… En philosophie, j’ai l’impression d’enfin apprendre à philosopher ! Je ne suis peut être pas très objective car j’adore ma professeur mais on ne se rend pas compte à quel point une simple question peut pousser une réflexion à un point inimaginable. En littérature, je commence avec le théâtre, ce que j’aime c’est que l’on ne se limite pas à étudier une oeuvre en long, en large et en travers, mais on se met à découvrir énormément de pièces de théâtre, de dramaturges dont on ne soupçonnait pas qu’ils aient pu en écrire un jour, et de concepts dont on ignorait les théories. En définitif, j’ai l’impression de découvrir tous les jours de nouvelles choses… C’est un peu comme si j’e retournais à l’école maternelle, lorsque chaque jour j’apprenais un nouveau mot, une nouvelle couleur, un nouveau mois… A la place, tous les jours, je découvre un nouvel auteur, un nouveau concept, de nouveaux faits historiques…
Cela me fait penser, j’ai du lire il y a quelques semaine, un pièce de théâtre, L’illusion Comique de Corneille. Tout d’abord réticente, j’ai honteusement lu des résumés sur internet qui m’ont étonnement donné envie de lire la pièce. C’est l’histoire de Pridamant qui est à la recherche de son fils depuis une dizaine d’années. Il recontre alors un magicien, Alcandre, qui lui fait voir, par le biais de la magie, un aperçu de la vie de son fils Clindor. Il est au service d’un soldat fanfaron Matamore ( je me demande si ça avait la même signification qu’aujourd’hui ?). amoureux d’Isabelle qui est également convoitée par Matamore et promise à Adraste. Une chaine amoureuse digne des séries actuelles vous ne trouvez pas ? Si vous voulez savoir ce qu’il se passe par la suite , il va falloir lire le bouquin ! 😉
Assez parler, de livres, de cours et de contrôles, je voulais vous parler de quelque chose qui me semble vraiment très important lorsque nous sommes en prépa (et même dans n’importe quel cursus scolaire) : c’est le Sport ! Dans mon établissement, nous avons un créneau de deux heures , pas vraiment obligatoires mais un peu quand même (oui je sais c’est très clair mais ça nous a été présenté comme ça donc….) le jeudi après-midi. Un peu réticente la première fois, j’y viens pourtant toutes les semaines depuis un mois ! En dehors du fait que la présence de mon parrain (rappelez vous c’est une bombe haha) est une excellente motivation, je trouve qu’il est très important d’avoir cette bouffée d’air deux heures dans la semaine. On ne pense à rien, pas de pression pour les notes, pas de grandes réflexions , mis à part le fait de réfléchir à comment atteindre le panier de basket, c’est un grand moment de détente ! Personnellement, j’attend le jeudi après-midi tout le reste de la semaine ! Pas uniquement pour voir mon parrain, c’est aussi un moment où l’on peut entretenir un peu son corps et sortir la tête des bouquins . « Un esprit sain dans un corps sain » rappelez-vous ! On (ou plutôt devrais-je dire « je », même si je suis persuadée que mes copines d’internat me rejoindront sans hésiter sur ce point) a tendance à beaucoup manger le reste de la semaine, pour se motiver, se consoler d’une mauvaise journée, d’une mauvaise note, d’une chute de moral, ou tout simplement parce que les gâteaux c’est trop bon ! Par conséquent, la pratique d’un sport une fois par semaine est plutôt vivement recommandée …
Sinon, pour ne pas faire durer le suspens du précédent post plus longtemps, je me suis présentée en tant que déléguée, et j’ai été élue, plutôt cool non ? 🙂
Voilà, voilà c’est tout pour aujourd’hui. Pour finir la prépa, c’est vraiment bien, et puis je ne suis pas encore morte, ni sur le point de faire une grosse dépression, ou devenue accro aux substances illicites donc c’est que ce n’est pas tant l’enfer que ça, il faut simplement relativiser ! Pour les terminales qui me lisent , ou sont susceptibles de me lire, j’espère que je vous ai motivé à rejoindre notre communauté et puis si ce n’est pas le cas, ce post est loin d’être le dernier donc je vous convaincrais à un moment ou à un autre ‘;)
Prochain post prévu sur l’internat ! A la prochaine 😉